30/09/2025 ssofidelis.substack.com  5min #292107

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Netanyahu modifie le « plan de paix » de Trump pour Gaza, au grand dam des dirigeants arabes

Par  Quds News Network, le 30 septembre 2025

Washington (QNN) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a apporté des modifications importantes au plan pour Gaza présenté lundi par le président Trump, provoquant la colère des responsables arabes impliqués dans les négociations.

Axios a rapporté mardi, citant des sources proches du dossier, qu'Israël, les États-Unis et leurs partenaires arabes s'étaient tous mis d'accord sur un plan final.

Alors que Trump et Netanyahu discutaient du plan devant les caméras à la Maison Blanche, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman al-Thani le présentait aux dirigeants du Hamas à Doha, a déclaré une source bien informée.

Cependant, l'accord qui est désormais soumis au Hamas diffère nettement de celui sur lequel les États-Unis et un groupe de pays arabes et musulmans se sont précédemment mis d'accord, sous l'influence de Netanyahu.

Dimanche, l'émissaire de la Maison Blanche, Steve Witkoff, et le gendre de Trump, Jared Kushner, ont rencontré Netanyahu et son conseiller, Ron Dermer, pendant six heures.

Netanyahu est parvenu à négocier plusieurs modifications du texte, notamment quant aux conditions et au calendrier du retrait israélien de Gaza.

Selon Axios, la nouvelle proposition lie le retrait israélien aux progrès réalisés dans le désarmement du Hamas et donne à Israël un droit de veto sur le processus.

Même si toutes les conditions sont remplies et que les trois phases du retrait sont achevées, l'armée israélienne restera dans un périmètre de sécurité à l'intérieur de Gaza

"jusqu'à ce que l'enclave soit protégée de toute menace terroriste potentielle".

Soit indéfiniment.

Selon Axios, les responsables saoudiens, égyptiens, jordaniens et turcs sont furieux de ces nouvelles dispositions.

Les Qataris ont même tenté de convaincre l'administration Trump de ne pas publier le plan détaillé lundi, en raison de ces objections. La Maison Blanche a tout de même publié le plan et a incité les pays arabes et musulmans à le soutenir.

Que savons-nous ?

Netanyahu a déclaré que l'armée "restera dans la majeure partie de la bande de Gaza", contredisant ainsi le plan proposé par Trump.

"Nous récupérerons tous nos otages, vivants et en bonne santé, tandis que l'armée israélienne restera dans la majeure partie de la bande de Gaza",

a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée mardi matin, ajoutant que le plan a "changé la donne et isolé le Hamas" grâce à des conditions favorables à Israël.

Cependant, cette déclaration contredit les détails du plan de Trump, qui stipule qu'"Israël n'occupera ni n'annexera Gaza", et que son armée se retirera progressivement jusqu'à un retrait complet, à l'exception d'une présence temporaire dans le périmètre de sécurité.

Le point 3 de ce plan en 21 points, rapporté par The Times of Israel, stipulait que

"les forces israéliennes devraient se retirer vers les lignes arrière dès que la proposition de l'envoyé spécial américain Steve Witkoff serait présentée, afin de préparer la libération des otages".

Il ne précisait toutefois pas de quelle proposition il s'agit, puisqu'il y en a eu plusieurs. Cependant, la version mise à jour publiée lundi par la Maison Blanche indiquait que "les forces israéliennes se retireront jusqu'à la ligne convenue".

Elle semblait faire référence à une nouvelle carte incluse dans cette version, qui illustre les trois phases du retrait israélien de Gaza.

Comme le mentionne Netanyahu dans sa vidéo, la carte montre que les troupes israéliennes pourront rester dans la majeure partie de la bande de Gaza, même après le premier retrait des forces israéliennes, en vue de la libération de tous les otages.

Elles pourraient alors rester en place jusqu'à ce que la Force internationale de stabilisation (ISF) des pays arabes et musulmans soit prête à se déployer, selon le plan.

Même après la deuxième phase du retrait, les forces israéliennes resteront présentes dans plus d'un tiers de la bande de Gaza, comme l'indique la carte.

Le troisième retrait permettra d'évacuer les derniers effectifs israéliens de Gaza, mais la carte montre qu'une zone tampon de sécurité sera établie le long de la frontière de toute la bande de Gaza.

Le point 16 du plan initial américain stipulait que les forces

"céderont progressivement le territoire de Gaza qu'elles occupent".

Cependant, la version mise à jour ajoute deux lignes qui indiquent que l'armée

"se retirera sur la base de critères, d'étapes et de délais liés à la démilitarisation qui seront convenus entre l'armée israélienne, les forces de sécurité israéliennes, les garants et les États-Unis.

"Concrètement, l'armée israélienne cédera progressivement le territoire de Gaza qu'elle occupe aux forces de sécurité israéliennes, conformément à un accord qu'elles concluront avec l'autorité de transition, jusqu'à leur retrait complet de Gaza, à l'exception d'une présence dans une zone tampon de sécurité qui restera en place jusqu'à ce que Gaza soit correctement protégée contre toute menace terroriste renaissante", ajoute le plan mis à jour.

Le Hamas a affirmé être prêt à

"examiner de manière positive et sérieuse toute proposition reçue des médiateurs, afin de préserver les droits nationaux de notre peuple",

y compris la fin du génocide en cours.

Le Qatar et l'Égypte ont remis la proposition au Hamas lundi et

"la délégation chargée des négociations du groupe s'est engagée à l'étudier de manière responsable",

a déclaré Majed al-Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse.

Le chef de l'opposition, Yair Lapid, a ensuite déclaré :

"Netanyahu dit 'oui' devant les caméras à Washington, puis dit 'mais' à son retour et prétend que tout cela ne doit plus être mis en œuvre".

Le plan en 20 points précise par ailleurs :

"Au fur et à mesure que Gaza se reconstruira et que le programme de réforme de l'Autorité palestinienne sera mis en œuvre, les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l'autodétermination et la création d'un État palestinien, que nous reconnaissons comme l'aspiration du peuple palestinien".

Cependant, M. Netanyahu a également insisté sur son opposition à la création d'un État palestinien, affirmant qu'Israël "s'y opposera résolument".

Traduit par  Spirit of Free Speech

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